200 km de Longjumeau

Lundi 14 Mars 2016

La parenthèse du semi-marathon refermée, j’ai remis le bleu de chauffe pour préparer ma première cyclo belge prévue dans quinze jours. Deux séances de vélo elliptique, un footing d’une heure, musculation sur home trainer mercredi et déblocage samedi ; une bonne semaine d’entraînement, mais pas de quoi non plus faire sauter les coutures de mon cuissard. C’était sans compter sur Romain qui nous a déniché pour ce dimanche une petite cyclo dont il a le secret : les 200 km de Longjumeau, une épreuve labellisée BRM¹.

Un « deux-cents » début mars est toujours compliqué mais c’est une étape indispensable quand on pratique les longues distances. À la sortie de l’hiver, il faut réhabituer le corps (et la tête) à ce type d’effort. Même si j’ai bien travaillé sur home trainer, passer sept heures d’affilée sur une selle (et plus si affinités), à pédaler face au vent², est un exercice très particulier que seule la pratique permet d'appréhender. Avec 725km au compteur depuis le 1er janvier, je m’attends à souffrir. Mais les conditions sont idéales, aucune excuse pour ne pas y aller !

Romain ayant roulé la veille, il a préféré prendre un peu d’avance en partant dès 7h, de Longjumeau, en compagnie de quelques membres du club de Sceaux. Quant à moi, j'ai profité d’une heure de sommeil en plus pour prendre le départ à 8h. Objectif : revenir sur leur groupe avant la fin de la journée ! Dès les premiers kilomètres, j’essaye de mettre de l’intensité. Avec l’expérience, j’ai remarqué qu’il est toujours plus facile de maintenir une allure élevée que d’accélérer lorsqu’on part sur un faux rythme. 31,3 km/h la première heure, 33km/h la seconde, la dynamique est bonne. Je m’arrête rapidement au premier point de contrôle (KM62) pour faire tamponner ma carte de route, fais l’impasse sur les viennoiseries et repars sur les mêmes bases (30km/h la troisième heure). Sur le parcours, je rattrape de nombreux participants, mais toujours pas de maillots jaune et bleu du TCVS (CycloTourisme de la Ville de Sceaux) en vue.

Ce n’est qu’au deuxième point de contrôle (KM111) que j’opère la jonction. Après 3h30 d’effort en solitaire, je ne suis pas mécontent de les retrouver. Leur aide va m’être d’autant plus précieuse que je suis victime d’une chute peu après. Dans une côte, la tête visée dans le guidon, je percute bêtement un cyclo qui roule pourtant bien sur la droite. Cet accrochage me vaut une volée d’insultes, bien méritée, de sa part et un bel hématome au genou gauche. Rien de cassé, pour lui comme pour moi, mais chaque coup de pédale sera douloureux jusqu’à l’arrivée.

Heureusement, je peux compter sur Romain et sa puissance qui nous ramènent dans le groupe au prix d'un bel effort face au vent. J'imagine que sa taille ne doit pas l'aider en termes d'aérodynamisme mais il suffit de prendre sa roue pour comprendre toute l'importance du drafting en cyclisme. Ce mec est un véritable paravent ! Après cet incident, je roule sagement en peloton plus d’une heure. Ce n’est qu’à partir du troisième, et dernier, point de contrôle (KM167), que je me décide à repartir de l’avant pour en finir rapidement. Grâce à quelques relais opportuns dans le final, je boucle les 200 km tout juste sous les 7h, à une vitesse moyenne de 28,7 km/h. La même allure que lors de ma première longue sortie l’hiver dernier : 28,6 km/h sur 180 km fin février, avec pourtant moins de kilomètres au compteur cette année. C’est rassurant !

Désormais, place à la récupération car j’avoue que j’ai un peu l’impression ce matin d’avoir passé la nuit dans une essoreuse.