Derniers réglages avant Vars
Lundi 27 Juin 2016
À une semaine des 6 jours de Vars, j'ai profité d'un mariage dans le sud, dans les Alpes-de-Haute-Provence, pour y parfaire ma préparation... et mon bronzage cycliste. Malgré la distance et une co-pilote qui ne pilote pas, nous avons décidé de descendre en voiture. Avec la montagne de Lure et le mont Ventoux à portée de roue du gîte que nous avons loué pour le week-end, l'occasion était trop belle pour laisser mon vélo à Paris. Les ex-futurs-mariés ayant bien fait les choses, j'ai pu programmer trois sorties : vendredi, samedi et dimanche matin. De quoi accumuler des kilomètres, du dénivelé et faire le plein d'air pur/parfumé à travers les champs de lavande. Retour sur trois jours d'entraînement sous le soleil de Provence :
Vendredi : mont Ventoux
Pour cette première sortie en Provence, j’ai décidé d’aller rendre visite à son géant : le mont Ventoux. Un gros chantier en perspective, avec 170km sous un soleil de plomb (34°) et une bonne dose de fatigue accumulée ces dernières semaines.
Sans (bonne) surprise, mes premiers coups de pédale manquent de tranchant. J’ai dû laisser mes jambes à Paris. Le trajet en voiture a été éprouvant. La journée risque d’être (très) longue…
Dès la sortie de Sigonce, la route s’élève. 6km à 4% qui confirment mes mauvaises sensations. Je suis parti depuis moins d’un quart d’heure et je transpire déjà à grosses gouttes. L’air est chaud, ça me rappelle les conditions extrêmes que nous avions eu à Vars l’été dernier. Toujours difficiles à gérer ces premières chaleurs. Jusqu’à Sault (KM59), les paysages et les villages que je traverse sont magnifiques. Dans le ciel, pas un nuage mais le soleil tape de plus en plus fort. Je cuis littéralement sur place. Pour une fois, je n’ai pas besoin de l’alarme de mon GPS pour me rappeler de boire régulièrement. Je suis à sec en moins de deux heures. Heureusement, la fontaine à Sault me permet de refaire le plein avant d’attaquer l’ascension du Ventoux.
Une photo publiée par @ledossardrouge le 24 Juin 2016 à 6h07 PDT
Malgré une pente plutôt douce sur les premiers kilomètres, il me faut très peu de temps pour faire tomber le petit plateau. 34x18, 34x19, 34x21, à ce rythme là, je n’aurai déjà plus de marge de manœuvre au châlet Reynard. La puissance que je développe fond comme une glace Ben & Jerry’s neige au soleil. J’avais pour objectif de monter à 300 watts de moyenne, mais je vais devoir revoir mes plans à la baisse. 290w ? 280w ? Je me contenterai finalement d’un petit 270w, n’ayant ni ni les jambes, ni la tête pour me faire mal davantage aujourd’hui. Pour ne pas risquer d’exploser en vol, je préfère gérer mon effort. Si j’arrive tout en haut, ce sera déjà bien.
À cette allure de sénateur, à 75% de FTP, j’atteins le sommet en 1h21, soit une minute de moins qu’en 2015. C’est une bonne surprise d’autant que j’ai de la marge. Même si je l’ai escaladé à de nombreuse reprises en Août dernier, grimper au sommet du Ventoux est toujours un moment particulier, c’est une belle satisfaction sur le plan sportif. Avec 33° à 1900m, je n’ai même pas besoin d’enfiler un kway pour redescendre : parfait !
Une fois redescendu à Sault, j’attaque le long chemin (de croix) du retour dans la fournaise. Ces 60km vont me paraitre le triple. Mes pieds sont en feu dans les chaussures. Ca bout sous mon casque et je m’en sortirai avec deux énormes coups de soleil sur les bras. Chose rare, je me demande même comment je vais faire pour finir… La réponse est simple : en vrac ! Après un dernier coup de chaud dans la côte de Fayet, où une crampe fait son apparition, je boucle finalement cette première sortie provençale en 6h02, frit, bouilli ! Pas sûr que je remonte sur le vélo demain…
Samedi : montagne de Lure
Je ne sais pas si c’est la séance d’électrostimulation, le rosé, une bonne nuit de sommeil, ou peut-être les trois qui m’ont requinqué, mais je me suis levé dans un meilleur état que je ne le pensais. La cérémonie du mariage n’est prévu qu’à 15h, j’ai donc le temps de m’en faire une petite avant d’enfiler mon costume.
Ce matin, direction la montagne de Lure, la petite sœur du Ventoux. Comme hier, la journée commence par un échauffement sur la route de Fontienne. Les conditions sont heureusement plus clémentes aujourd’hui. 20°C à 8h, une température idéale pour faire du vélo. Après une courte descente jusqu’à Saint-Etienne-les-Orgues, je me lance dans l’ascension de mon deuxième col HC (17,6km à 6%) en deux jours.
Même si j’ai un peu de mal à mettre la machine en route, je passe un bien meilleur moment qu’hier, à la fraîche. Cette montée est très sympa. La route serpente dans la forêt et contrairement au Ventoux, je ne croise ni voitures, ni motards déchaînés, ni bus de touristes qui klaxonnent. Malgré la fatigue, je tiens une puissance correcte, à 260w de moyenne. Après la débauche d’énergie de la veille et un gros manque de sommeil ces dernières semaines, je m’en tire plutôt bien. J’atteins le sommet en 1h12, sans être passé une seule fois au dessus des 80% de FC.
Une photo publiée par @ledossardrouge le 25 Juin 2016 à 0h35 PDT
Si cette deuxième sortie n’a pas été d’exceptionnelle, je suis rassuré sur mes capacités de récupération. Nul doute qu’à Vars, où je pourrai me concentrer pleinement sur le vélo, je serai capable de beaucoup mieux.
Dès mercredi, le blog passera en mode « édition spéciale » pour vous faire vivre au plus près cette nouvelle aventure avec toujours plus de contenu, de plaisir et d'émotions. Comme l'an dernier, n'hésitez pas à m'envoyer vos questions. Je répondrai à l'une d'entre elles chaque jour depuis ma montagne.
Vars, me voilà !
PS : Ils se sont dit oui et la fête fut belle. Si belle que je me suis contenté d'une sortie "détox" d'une heure dimanche matin...
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