6 jours de Vars - Étape 6 : Cime de la Bonette

Vendredi 10 Juillet 2015

Pour cette dernière étape, je vous propose un résumé différent des précédents en vous faisant revivre le fil de ma journée...

- 6h30 : le réveil sonne. Je n'ai pas bien dormi. Les jambes sont un peu lourdes et le haut du corps commence à fatiguer. Mais je suis motivé. Un dernier effort et j'arriverai au bout de mon défi.

- 7h45 : tous les participants aux 6 jours de Vars se retrouvent pour une photo collective dans une ambiance très sympa. C'est l'occasion également de prendre le départ tous ensemble ce qui n'était pas encore arrivé cette semaine.

Photo souvenir avec Romain

Photo souvenir avec Romain

La photo de groupe

- 8h : Dès le départ, il faut grimper jusqu'au col de Vars depuis les Claux, sans échauffement. Nous partons tranquillement avec Romain et François, une jeune Belge de 22 ans qui a l'air d'avoir de bonnes jambes.

- 8h30 : Romain nous emmène dans sa roue jusqu'à Jausiers. Je tourne à peine les jambes pendant 20km. Avec la grosse journée qui m'attend, son aide est précieuse.

- 8h45 : nous attaquons maintenant la longue ascension de la Bonette par son versant Nord. François prend les devants et nous nous calons dans sa roue. Il imprime un bon rythme. Ce sera dur, mais je vais essayer de tenir jusqu'au sommet.

- 9h45 : jusqu'ici tout va bien. Romain a lâché derrière, mais Frédéric (54 ans!) nous a rejoint. C'est lui qui m'avait emmené hier dans le col de Vars. Avec ces deux locomotives, cette première ascension ne devrait être qu'une formalité. À 7km du sommet, ils s'arrêtent tous les deux au ravitaillement. Je continue pensant qu'ils reviendront rapidement sur moi. Mais j'ai de bonnes sensations et je parviens à maintenir le même rythme jusqu'en haut sans qu'ils me reprennent.

- 10h45 : j'arrive à la cime de la Bonette, la plus haute route d'Europe. La vue est à couper le souffle. J'enfile mon coupe-vent car il fait froid à 2802m. J'essaye en vain de convaincre François de tenter une seconde ascension par le versant Nord, mais il préfère se préserver pour la cyclosportive à laquelle il participera dimanche. Je repars avant de changer d'avis en direction de Saint-Étienne-de-Tinée. La descente se passe sans problème.

- 11h15 : je fais demi-tour à Saint-Étienne-de-Tinée pour attaquer ma seconde Bonette du jour. Je pars beaucoup plus prudemment que lors de la première ascension (117 bpm de moyenne contre 130 bpm à l'aller). Je garde dans un coin de la tête que je devrai ensuite remonter jusqu'à Vars, sous une forte chaleur.

- 12h30 : tout se passe bien. L'ascension me semble plus régulière et plus facile par ce versant. Les derniers doutes s'envolent, je suis désormais certain d'aller au bout de mon défi. Roulant seul (et moins vite), je profite davantage du paysage exceptionnel !

- 13h20 : je boucle ma seconde ascension de la Bonette sans difficulté en un peu plus de deux heures et repars en direction de Vars pour la dernière ascension de mon séjour... Je suis partagé entre la joie d'être allé au bout de mon défi et la déception que cette semaine se termine.

- 15h40 : après une ascension bien maîtrisée, j'arrive au col de Vars. Je l'ai fait !!! C'est de loin ce que j'ai accompli de plus fort en sport à ce jour.

RÉSULTATS DES ASCENSIONS (AVEC STRAVA)
Cime de la Bonette (depuis Jausiers) : 13,3 km/h - 220ème / 1816 (12%)
Cime de la Bonette (depuis Saint-Étienne-de-Tinée) : 12 km/h - 173ème / 468 (36%)
Vars (depuis St-Paul-sur-Ubaye) : 12 km/h - 409ème / 1256 (32%)

LA QUESTION DU JOUR // As-tu souffert de l'altitude ?
Absolument pas ! Pour être franc, je n'y avais même pas pensé avant que l'on me pose cette question. Même au sommet d'Agnel ou de la Bonette aujourd'hui, je n'ai pas ressenti de gêne particulière. Je pense que mes bonnes capacités cardiaques ont été un réel atout cette semaine car elles m'ont permis de rouler en aisance respiratoire la plupart du temps. À partir de la semaine prochaine, j'ai prévu de reprendre la course à pieds en complément du vélo pour entretenir ces aptitudes sans doute acquises à l'époque où je jouais au foot et faisais beaucoup de fractionné.

BILAN DE LA SEMAINE
Quelle semaine ! J'ai pris un pied incroyable ! Je prends déjà beaucoup de plaisir à rouler en Vallée de Chevreuse toute l'année, mais ici, le plaisir est décuplé. Le cadre est exceptionnel, les odeurs sont enivrantes et nous avons eu énormément de chance avec la météo. Faire du vélo en montagne est tout simplement magique pour quelqu'un comme moi qui aime se dépasser. Chaque col est un défi qu'il faut relever. À chaque sommet que j'ai atteint, une sensation d'épanouissement total m'envahit.
La réussite de cette semaine tient également au sans-faute des organisateurs. L'accueil, le tracé des parcours, les ravitaillements ou encore les petits plus offerts (cuissard, photo encadrée, apéritif chaque soir) font de ces 6 jours de Vars un évènement que je recommande vivement.
J'ai d'ailleurs déjà prévu de revenir l'an prochain !

MON SÉJOUR ALPESTRE EN CHIFFRES
51h de vélo
1160km parcourus
27588m de dénivelé
10 cols HC