À la découverte du Ventoux
Samedi 22 Août 2015
C'est le cœur gros que j'ai quitté Montagnac-Montpezat et le Verdon ce matin. Ces six semaines de vacances sous le soleil de Provence sont passées (trop) vite, j'ai déjà hâte de revenir l'été prochain... Mais avant de retrouver Paris lundi, je me suis offert une escale petite reine sur la route afin de découvrir un col mythique qui me fascine depuis longtemps : le Mont Ventoux.
Jusqu'à lundi, je séjournerai à Aurel, au pied du mont Chauve. Ce petit village plein de charme (pas étonnant avec un tel nom!) a l'avantage d'être situé à quelques kilomètres seulement de Sault, d'où part l'une des trois routes goudronnées qui mènent au sommet. C'est donc le lieu de séjour idéal pour les passionnés de vélo qui rêvent de gravir le Ventoux. Et je ne suis pas le seul dans mon hôtel (le Relais du Mont Ventoux) si j'en crois le nombre impressionnant de bicyclettes suspendues dans le local à vélo.
Avant de m'attaquer demain (si le temps le permet...) au défi des Cinglés du Mont Ventoux, j'ai décidé ce midi de partir à la rencontre du Géant de Provence pour une ascension découverte par Bédoin. J'ai rejoint Bédoin via les somptueuses gorges de la Nesque pour effectuer l'ascension (20km à 8%) la plus réputée et parait-il la plus difficile des trois.
C'est en tout cas une ascension magnifique. Les premiers kilomètres se font à travers les vignes puis on enchaîne avec un long passage en forêt à partir du célèbre virage de Saint-Estève. C'est ici que débutent les choses sérieuses. Dans la forêt, je double un cycliste qui m'interpelle. Il se rappelle avoir pris ma roue il y a quelques semaines dans le Verdon, du côté de Moustiers-Sainte-Marie ! Il m'a reconnu grâce à ma tenue et ma grosse barbe. Que le monde est petit, c'est incroyable ! Nous faisons quelques kilomètres ensemble en papotant avant qu'une crevaison ne m'oblige à le laisser filer, dommage. S'il tombe - encore une fois - par hasard sur cette page, qu'il n'hésite pas à me contacter !
Malgré cet ennui mécanique, j'arrive sans difficulté au Châlet Reynard où j'entame les six derniers kilomètres les jambes légères. À partir de là, le paysage devient quasi lunaire. Ca me rappelle la Casse Déserte dans le final du col de l'Izoard. C'est somptueux, époustouflant !
J'arrive au sommet en un peu moins d'1h30 si je décompte le temps perdu pour réparer ma roue. J'ai géré mon effort en vue du défi qui m'attend demain. Le chrono est donc plutôt satisfaisant. Je suis néanmoins curieux de savoir combien de temps je pourrais gagner si j'effectuais la montée à bloc ; on verra ça une prochaine fois. Je m'attendais quand même à souffrir davantage. Dans mes souvenirs, les cols d'Agnel, du Granon ou la Bonette m'avaient posé beaucoup plus de problèmes. Certes les pourcentages ici sont élevés mais la pente est régulière du début à la fin ce qui me convient parfaitement.
Maintenant, place à la récupération, même si la météo prévue pour demain est de plus en plus menaçante...
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