Après la Transju, place aux Classiques flandriennes !

Dimanche 22 Février 2015

Deux semaines après la Transjurassienne, je suis de retour pour vous faire vivre mes nouvelles aventures. J'ai rangé skis et bâtons jusqu'à l'année prochaine et c'est à vélo que je vais tenter d'accomplir mon prochain défi : participer à toutes les Classiques flandriennes la même année. Peut-être avez-vous déjà entendu parlé de Gand-Wevelgem, du Tour des Flandres ou de Paris-Roubaix, non ?

Si vous n'êtes pas fan de cyclisme, cela ne vous évoque peut-être rien. Les Classiques flandriennes marquent le début de saison des coureurs professionnels. Ce sont des courses d'un jour organisées en Mars et Avril en Belgique et dans le nord de la France.

Depuis plusieurs années, les organisateurs permettent également aux cyclistes amateurs comme moi d'emprunter les parcours des pros la veille ou le lendemain de leur course pour ce qu'on appelle des épreuves cyclotouristes. Pour nous, il n'y aura ni chronométrage ni classement à l'arrivée (on part d'ailleurs à l'heure que l'on veut), juste le plaisir de se confronter aux mêmes secteurs pavés et de gravir les mêmes « bergs » que les coureurs professionnels.

Pour réussir mon défi, le programme s'annonce très chargé. Voici quelques chiffres pour vous donner une idée de ce qui m'attend :
- 8 ou 9 épreuves entre le 28 février et le 25 avril ;
- 1366 km (+ 1 épreuve « bonus ») ;
- 13177 m de dénivelé ;
- des pavés, des pavés et encore des pavés...

Le niveau de difficulté et les distances augmenteront progressivement au cours de ces 8 semaines. Je profiterai des trois premières épreuves, plus courtes, pour m'habituer aux pavés sur lesquels je n'ai jamais roulé, grimper quelques « bergs », affiner le choix de mon matériel (taille et pression des pneus, tenues, etc) et me familiariser avec le déroulement d'une cyclo (remplir un bulletin d'inscription en flamand, rouler en groupe, ravitaillements, etc). Cela me fera trois bonnes séances d'entraînement en situation. J'entrerai dans le vif du sujet à partir du dernier week-end de mars où j'enchainerai deux grosses épreuves en un week-end, puis viendra le temps des classiques les plus populaires/dures au mois d'Avril. Mais j'aurai tout le temps d'y revenir d'ici là...

Mon programme complet est le suivant :
- 28 février : Kuurne-Bruxelles-Kuurne (100 km)
- 1er mars : Omloop Het Nieuwsblad (105 km)
- 21 mars : À Travers la Flandres (120 km)
- 28 mars : Gand-Wevelgem (215 km)
- 29 mars : E3 Vélo (133 km)
- 4 avril : Tour des Flandres (244 km)
- 11 avril : Paris-Roubaix (170 km)
- 18 avril : épreuve « bonus » : soit le Grand Prix de l'Escaut (155 km), soit l'Amstel Gold Race aux Pays-Bas (250 km)
- 25 avril : Liège-Bastogne-Liège (279 km)

Si vous n'êtes pas totalement nuls en géographie, vous aurez peut-être noté qu'un intrus s'est glissé dans ce programme. Liège-Bastogne-Liège n'est en effet pas une Classique « flandrienne », c'est une Classique « ardennaise » (l'Amstel Gold Race non plus d'ailleurs). Mais fort de ma longue préparation et de l'expérience que je vais acquérir sur les pavés, j'ai décidé de l'ajouter à mon programme, l'occasion est trop belle cette année ! J'achèverai donc mon défi par la plus ancienne course de vélo au monde, LA Classique de référence avec le Tour des Flandres.

Et Paris-Roubaix me direz-vous ? Par chauvinisme ou méconnaissance du vélo, les Français pensent souvent que Paris-Roubaix est la plus réputée et la plus dure de toutes ces Classiques. Mais croyez-moi, le Tour des Flandres et LBL sont beaucoup plus difficiles et bien plus populaires auprès des cyclistes professionnels et surtout amateurs. Car on oublie souvent que sur les Classiques belges, il y a énormément de secteurs pavés, mais qu'on doit en franchir une grande partie en montée (les fameux « bergs »), avec des dénivelés qui peuvent atteindre les 22% (oui, vous avez bien lu le pourcentage) ! Et dire que certains l'appelle le plat pays...

J'espère que vous aurez autant de plaisir à me lire que je vais en prendre dans les deux mois qui viennent.