Dwars door Vlaanderen : le Paterberg sur la jante
Samedi 21 Mars 2015
Avant de vous raconter comment s'est passée cette troisième Classique flandrienne, revenons quelques jours en arrière. Depuis dimanche dernier, mon pneu arrière a perdu lentement de la pression. N'ayant pas détecté de trou sur la chambre à air, j'ai pensé que la fuite pouvait venir d'un problème de valve (de l'obus plus précisément), qu'un simple resserrage suffirait à régler...
Je suis parti à 8h30 ce matin en direction de Waregem, situé à 15km du B&B où nous séjournons avec ma compagne ce week-end. Malgré l'itinéraire ultra simple que j'avais repéré sur Google Map, il m'a fallu rouler 24km pour arriver à destination. Un beau détour qui m'aura au moins permis d'accumuler quelques kilomètres supplémentaires.
Grâce à la carte magnétique que m'avaient remis les (mêmes) organisateurs de l'Omloop Het Nieuwsblad, ma participation est confirmée par un simple scan en à peine 3 minutes (passage par le parc à vélo compris). À 9h30, me voilà donc enfin parti pour 120km « à travers les Flandres ».
Les premiers kilomètres se passent bien, même si je trouve que je manque un peu d'explosivité dans les bosses. Ma moyenne est plutôt bonne sur ce début de parcours puisque j'arrive au premier ravitaillement (KM42) à plus de 31km/h de moyenne. Mais très rapidement, j'ai l'impression de ne plus avancer. Mes jambes seraient-elles en train de me lâcher ?
Je m'arrête une première fois pour vérifier la pression de mon pneu (bof bof), une seconde (bof bof bof), puis une troisième fois pour tenter de le regonfler à l'aide d'une cartouche de gaz (bof). J'hésite à changer la chambre à air mais je décide de garder ma dernière cartouche en cas de grosse crevaison. J'attendrai le prochain ravitaillement 30km plus loin, où l'assistance technique Shimano me permettra de faire ça bien, avec une « vraie » pompe.
Ces 30km m'ont paru extrêmement longs. Le pneu se dégonfle de plus en plus, mon allure fond et les plus belles côtes de la journée s'enchainent sans que je puisse vraiment m'y éclater. Je franchis le Taaienberg, l'Oude Kwaremont et enfin l'incroyable Paterberg. Depuis le début de cette aventure, j'ai trouvé que la plupart des bergs répertoriés était accessible, mais pour la première fois, j'ai vu un mur (pavé) se dresser devant moi. Plusieurs participants finissent en marchant à côté de leur vélo, d'autres empruntent la rigole. Ca monte sur 400m seulement, et pourtant, j'ai cru que je n'arriverais jamais en haut. Mais je l'ai fait et quasiment en roulant sur la jante !
Heureusement, le ravitaillement est situé 2km plus loin. Par curiosité, je vérifie la pression qu'il me restait avant de changer (enfin) de chambre à air : 1,5 bar (contre 7,5 ce matin)... Je repars avec un pneu gonflé et tout de suite, les jambes me semblent plus légères. Je termine les derniers 30km à un bon rythme avant de rentrer (18km de plus, pour un total de 166km) sous un crachin désagréable.
Ca ne sera évidemment pas la Classique dont je garderai le meilleur souvenir, mais j'ai emmagasiné beaucoup d'expérience au cours de cette journée.
En espérant que je prendrai plus de plaisir demain lors de l'Ename Classic.
PS : D'après le technicien Shimano, l'obus de valve était défectueux, tout simplement...
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