Évolution de ma cadence de pédalage
Dimanche 29 Novembre 2015
Depuis que j’ai commencé le vélo, la manière dont je pédale à énormément évolué. Aujourd’hui, les cadences moyennes que j’enregistre lors de mes sorties n’ont plus rien à voir avec celles de mes débuts. En un peu plus d’un an, je suis passé d’une fréquence de pédalage inférieure à 80 tr/min à plus de 90 tr/min aujourd’hui. C’est une façon totalement différente de rouler. Pour illustrer cette tendance, j’ai récupéré sur Strava les données de toutes mes sorties depuis Septembre 2014. J’ai ainsi pu comparer mes fréquences de pédalage sur plus de 200 séances (hors home trainer). Le graphique ci-dessous représente ma cadence moyenne à chaque sortie sur route de plus de 90km depuis que j’ai découvert ce sport.
Vélocité vs force
La plupart des cyclistes professionnels semble suivre cette tendance qui consiste à privilégier la vélocité à la force. C’est une approche assez nouvelle qui date de la fin des années 90, après des décennies passées à voir de gros cuisseaux emmener des braquets de buffle. Rendue populaire par Lance Armstrong notamment, la mode est à la moulinette. Je ne sais pas si une technique est meilleure que l’autre mais Christopher Froome est l’un des coureurs qui tourne le plus les jambes dans le peloton, autour de 95 tr/min. L’équipe Sky ayant la réputation de tout analyser/optimiser pour améliorer les performances de ses coureurs (sans arrières pensées…), j’en arrive à penser que je ne dois pas être loin de la vérité. Je n’ai évidemment pas la prétention de me comparer au double vainqueur du Tour, mais qui n’emploierait pas le Fosbury pour faire du saut en hauteur aujourd’hui ?!
Quand je compare nos cadences moyennes avec mes potes lorsque je roule avec eux, le résultat montre qu’ils n’ont pas (encore?) tous adopté cette façon de pédaler. Que ce soit avec Romain en Vallée de Chevreuse (92 vs 81 tr/min) ou Cédric dans le Vexin (90 vs 76 tr/min), je mouline beaucoup plus que la plupart d’entre eux à vitesse égale. Le plus important est sans doute de se sentir à l’aise avec la méthode que l’on choisit. Certains roulent en force, en écrasant les pédales. En ce qui me concerne, je préfère tirer moins gros et tourner les jambes davantage. Dès que je ne parviens plus à rester au dessus des 90 tr/min, je sais qu’il faut que je change de vitesse. En dessous de 80 tr/min, j’ai la sensation d’effectuer un travail de force, tandis qu’en dessous de 70, j’ai les genoux qui couinent.
Un développement adapté au parcours
Même si cela ne devrait pas être le cas (avec un choix de plateau/cassette adapté), le parcours a souvent une influence sur la cadence de pédalage. Qui n’a jamais cherché à mettre une (ou deux, ou trois) dent de plus à l’arrière sans pouvoir le faire ?! Je me souviens que dans le Granon cet été, j’étais déjà tout à gauche dès le pied du col. Ce jour là, je n’avais clairement pas les jambes une cassette suffisamment grande pour tenir une cadence aussi élevée que je l’aurais voulue. Mon développement minimum est actuellement de 34x27, ce qui correspond à une distance de 2,62m par tour de manivelles. À 90 tr/min, j’avance donc à 14,6km/h : une vitesse qu’il m’est impossible de tenir quand les pourcentages avoisinent les 10%.
Pédaler à une cadence élevée soulage énormément les muscles et les articulations. En contrepartie, cela demande de la concentration/implication car il existe un risque de s’éteindre progressivement. La pratique du home trainer est un bon moyen d’acquérir cette technique. Actuellement, j’effectue toutes mes séances indoor autour de 100 tr/min pour garder un peu de marge. En m’habituant à tourner les jambes énormément à l’entraînement, je n’ai aucune difficulté à rester au dessus des 90 tr/min lorsque je passe sur route. Si je pense avoir atteint aujourd’hui le "bon" rythme, je compte désormais travailler la force sur home trainer pour être capable de tirer plus de braquet à cadence égale.
2 commentaires
Éric - Dimanche 03 Janvier 2016 à 11:23
Aurélien - Dimanche 03 Janvier 2016 à 14:52
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