Reprise musclée
Lundi 27 Mars 2017
Avec deux longues cyclos au programme ce week-end, je m’attendais à une reprise musclée. Je n’ai pas été déçu. Samedi, c’est avec François, venu en voisin, que j’ai pris le départ de mon troisième Gent-Wevelgem. Au menu : 220kms, quelques secteurs pavés et bien sûr du vent, comme toujours dans ce coin de la Belgique. Pour ce premier 200 de l’année, 240 en comptant l’aller-retour Courtrai-Wevelgem, j’ai sorti le cuissard court… et le bleu de chauffe. Objectif : être rentré avant 16h pour avoir le temps de dévaliser la chocolaterie Dumon qui ferme à 18h !
Bien relayé par François, je pars sur un bon rythme. Nous atteignons le premier ravitaillement (KM48) en moins d’une heure trente. Tellement vite que je fais l’impasse sur les gaufres. Serais-je devenu moins gourmand ? Les heures qui suivent à travers la campagne flamande sont un peu monotones. On en profite pour écraser les pédales. Rien de mieux que ces longues lignes droites balayées par le vent pour faire claquer les watts.
Après quatre heures d’effort soutenu, François commence à tirer la langue. La faute sans doute à une nuit trop courte… et peut-être aussi à l’excès de Chimay bleue. Malheureusement pour lui, c’est à partir de là que les choses sérieuses commencent. Les côtes s’enchaînent et le vent nous souffle désormais dans le nez. Le coup de pédale est moins incisif mais je suis largement au-dessus du niveau qui était le mien l’an dernier à la même époque. Les kilomètres défilent, Wevelgem est – déjà – en vue.
À l’arrivée, je laisse François qui s’est bien accroché et file en direction de Courtrai où m’attend Maud… avec un goûter d’anniversaire surprise ! Miam, miam ! De quoi refaire le plein d’énergie après une journée bien remplie : 240 kms parcourus, 7h30 d’effort et 7360 kcals dépensées !
Dimanche matin, le réveil est difficile. Les efforts de la veille ont laissé des traces malgré deux longues séances de Compex avant d’aller au lit. J’aurais bien dormi une heure de plus… mais Jef m’a donné rendez-vous au départ à 8h. Pas le temps de traîner si je ne veux pas être en retard. Heureusement, Harelbeke n’est situé qu’à cinq kilomètres de Courtrai. Le temps pour moi de m’échauffer et de m’apercevoir que les jambes répondent plutôt bien. Ouf !
Les premiers kilomètres face au vent se passent bien. Ça roulote. Ça papote. Le calme avant la tempête ? À l’approche d’Oudenaarde (KM30), la machine finit par se mettre en route. Les relais se font de plus en plus appuyés. Ma puissance normalisée grimpe en flèche. Avec les 240kms de la veille dans les jambes, je ne suis pas certain de tenir un tel rythme jusqu’à l’arrivée mais prends mes relais sans broncher. Ça tiendra le temps que ça tiendra…
Le second tiers du parcours est le plus difficile. Les côtes s’enchaînent. La Houppe, Taaienberg, Boigneberg, Eikenberg, Stationberg, Kapelberg, puis vient l’enchaînement tant redouté Paterberg/Oude Kwaremont. Jef est dans un (très) bon jour, je m’accroche comme je peux. Le retour sur Harelbeke ne sera qu’une formalité, vent de dos. Je lâche mes dernières forces dans la bataille, avec de gros relais à plus de 350w. Les 146km sont bouclés en moins de 4h30, à 33km/h de moyenne et 312w de puissance normalisée. Pas mal pour une sortie du lendemain !
Avec près de 400km parcourus en deux jours, l’objectif du week-end est atteint. Mieux, je repars de Belgique avec le plein de confiance, prêt à attaquer la dernière phase de ma préparation en vue de mes prochaines échéances/courses. Les six prochaines semaines seront les dernières que je consacrerai au travail de l'endurance musculaire (sweetspot), avant de basculer vers des séances plus intenses/courtes au seuil et à PMA à partir du mois de mai. Mon volume d’entraînement me permet aujourd’hui de tenir sans la moindre difficulté de très longs efforts soutenus à 85/90% de FTP. Ne me manque plus désormais que la capacité à suivre les changements de rythme, fréquents en course, pour pouvoir répondre aux attaques.
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