Vélostar

Lundi 01 Mai 2017

Après deux saisons consacrées au cyclotourisme, huit longs mois de préparation, l'heure est venue pour moi de faire mes « grands » débuts en compétition avec la Vélostar 91. Une première course que j'aborde avec une bonne dose de stress et d'incertitude. Serai-je à la hauteur ? On devrait vite le savoir ! Retour sur ce baptême du feu.

5h45 : Réveil aux aurores, le temps d'avaler un gâteau d'effort et de rejoindre Breuillet, au sud de Paris, d'où sera donné le départ (et jugée l'arrivée) de cette Vélostar. Maud m'accompagne pour cette première course de la saison. Une motivation de plus pour moi. Nous arrivons sur place vers 7h15. J'enfile ma tenue entre deux voitures sur le parking, je gonfle mes pneus et pars m'échauffer. H-1 avant le départ !

7h30 : Début de l'échauffement. Séance de 40' assez intense pour être à 100% dès le départ : 10' de mise en route, 3' de montée en puissance (80% à 90%), quatre efforts à Vo2Max (45" / 30" / 25" / 20") et trois sprints de 8". De quoi prendre une bonne suée malgré un thermomètre qui ne décolle pas (5°C). Passage par la voiture pour changer de maillot, accrocher mon dossard, remplir mon bidon et direction la ligne de départ.

Début de course

8h25 : Grâce à Nicolas, et sa maman en charge des inscriptions, j'ai obtenu un dossard prioritaire. Merci à tous les deux ! J'entre dans le premier sas par l'arrière. Seule une quarantaine de coureurs me devancent sur la ligne, de quoi aborder les premiers kilomètres en bonne position…

8h30 Le départ est donné. Incapable d'enclencher ma chaussure droite, je perds quelques précieuses secondes/places avant de réussir à m'élancer. Une cinquantaine de coureurs en profitent pour me passer devant. C'est le métier qui rentre. Les premières minutes sont « nerveuses ». Tout le monde essaye de se (re)placer. Certains n'hésitent pas à rouler dans l'herbe ou sur les trottoirs pour remonter. Même si j'ai déjà roulé en peloton à Longchamp, j'ai un peu de mal à me faire au manque d'espace. Plusieurs coureurs chutent juste derrière moi. Pour eux, la Vélostar s'arrêtent déjà, après moins de deux kilomètres.

9h50 : Nico m'avait prévenu : toujours rester devant ! Le vent souffle de trois-quart face. Ca roule en file indienne. Bordure en vue. Un coureur craque. Le peloton se scinde en deux. Un groupe de trente se détache. Mal placé, je ne peux que constater les dégâts. À bloc durant 5', je ne parviens cette fois pas à rentrer. La bonne échappée vient de partir… sans moi. La fin de course risque d'être longue. C'est le métier qui rentre.

Échappée

11h20 : Il me faudra plus d'une heure pour digérer ma déception. Hors du coup, j'envisage même de bâcher, mais Maud, Bruno et Arlette m'attendent à l'arrivée. Pas facile de se (re)motiver pour une 30ème place. Au KM100, nous revenons sur plusieurs coureurs lâchés dont Nico. Lui aussi a fini par craquer sous l'impulsion notamment de Tony Gallopin, membre de l'équipe Lotto-Soudal, ou encore Yoann Offredo (Wanty-Groupe Gobert). Dans mon groupe, le rythme a baissé. Plus personnes ne veut rouler. Tous attendent l'arrivée pour s'expliquer. La déception laisse place à l'ennui. Bonne poire, je reste aux avants-postes ; ça me fera toujours une bonne séance d'entraînement.

12h10 : Comme par magie, certains retrouvent des jambes à l'approche de l'arrivée, motivés à l'idée d'aller chercher une… 21ème place. Plus d'une dizaine de coureurs me dépassent dans la côte de la Boissière (400m à 7%). Déçu, frustré, je me contente du strict minimum, histoire de ne pas finir bon dernier de mon groupe. L'arrivée est située quelques centaines de mètres plus loin. Je franchis la ligne en 32ème position, loin, très loin des premiers qui ont terminé 15' minutes avant nous. Une première course au goût amer forcément, même si j'aurais sans doute beaucoup appris aujourd'hui. C'est le métier qui rentre…

À l'arrivée avec Nico

Ajouter un commentaire