La Gazzetta di Romano : présentation

Mercredi 29 Juin 2016

Fidèles lecteurs du blog "le dossard rouge", je prends la plume (enfin, le clavier) à la demande du combatif des lieux afin de vous offrir, à son invitation, un regard différent sur les 6 jours de Vars. Mais avant que notre folle semaine (de souffrance) ne débute, permettez moi de me présenter brièvement : Romain, 34 ans, 1m87, 79 kg, 5 ans de vélo de route. Je roule régulièrement avec Aurélien en vallée de Chevreuse le week-end et pratique le vélotaf la semaine (3 jours en moyenne par semaine, pour 22km A/R).

Coté matériel, je roule sur un Wilier Granturismo 2012 taille XXL, équipé en Sram Force avec des roues campagnolo Zonda. Pas ultra-léger comme vélo (plus de 8kg sur la balance) mais du milieu de gamme tolérant, en adéquation avec ma pratique cyclotouriste/cyclosportive. Petite nouveauté cette semaine, je testerai des plateaux ovales de la marque française Dual Oval, en espérant gagner en confort et qu'ils soulagent mes genoux. Je vous communiquerai mes sensations avec ces nouveaux plateaux au fil des jours.

Ces dernières années, j'ai relevé plusieurs défis en montagne, comme les traversées des Alpes et des Pyrénées. Pour m'y préparer, j'avais pour habitude de passer une semaine fin mai dans les collines du Val Nure et du Val Trebbia, en Italie, dans la province de Piacenza (entre Gênes et Parme), d'où ma famille côté maternel est originaire¹. Si je n'ai pas eu la chance d'y retourner depuis 2 ans, je commence à avoir l'habitude de ces semaines de vélo en montagne. Avec l'expérience, j'ai appris à les gérer au mieux, sur et en dehors du vélo, pour qu'elle ne se transforme en un calvaire sans fin. L'année dernière, les 6 jours s'étaient d'ailleurs bien passés pour moi, ayant réussi à enchaîner les cols/étapes malgré mon physique de non grimpeur (trop grand, trop lourd).

Galibier 2015

Mais si les années se suivent, elles ne se ressemblent pas. En 2015, j'avais multiplié les sorties longues au printemps, avec notamment un BRM 600 fin mai (qualificatif pour le Paris-Brest-Paris²), puis trois 200 en juin. Une bonne préparation sur le plan foncier mais usante physiquement... et mentalement. Cette année, j'ai moins de bornes au compteur ("seulement" 6.000 km et 50.000 m de dénivelé depuis le 1er janvier) et trois kilos en plus. Victime d'un syndrome de la bandelette ilio tibiale lors d'un cross mi-février, j'ai arrêté la course à pied, mais pas le vélo. Malheureusement, en roulant, ma blessure s'est aggravée. La gêne est désormais présente à chaque tour de pédale et devient douloureuse dés que je force un peu le rythme. Je comptais sur une coupure de deux semaines en juin pour arriver à Vars sans douleur... sans succès. Pas top comme préparation, mais mon envie de vélo est décuplée. La frustration me ronge. Tous ceux qui ont roulé plusieurs jours de suite en montagne savent que le mental peut vite devenir aussi important que les jambes. Il sera donc intéressant de comparer mes performances afin de voir si cette volonté d’en découdre peut compenser mon manque de préparation.

Quoi qu'il en soit, ces 6 jours de Vars seront clairement plus orientés plaisir que performance pour moi ; comprendre le nez en l'air à admirer le paysage, plutôt que la tête dans le guidon, les yeux rivés sur les données de mon GPS ! Mais nul doute qu'Aurélien se chargera de vous abreuver en watts, pulsations, cadence, temps et KOM.