Home trainer : l'éternel débat

Mardi 06 Décembre 2016

Parmi les débats qui animent la communauté des cyclistes, il y en est un pour lequel il sera sans doute difficile de mettre tout le monde d’accord un jour : la pratique du home trainer. À part le dopage et l’épilation des guiboles, je ne connais pas d’autre sujet qui nous divise autant. Certains ne supportent pas de pédaler face à un mur, et je les comprends tant l’exercice peut être usant psychologiquement, tandis que d’autres, dont je fais partie, y voit un outil indispensable pour progresser.

Loin de moi l’idée que l’on puisse pratiquer ce sport exclusivement en indoor. Le vélo reste une activité de plein air. Chaque sortie est pour moi une véritable bouffée d’oxygène, un sentiment d’autant plus fort depuis que je travaille la semaine dans un bureau. Malheureusement, je connais peu de personnes qui peuvent se permettre de sortir cinq fois par semaine. Le manque de temps et des journées plus courtes en hiver rendent quasi impossible toute activité en dehors des horaires de boulot. Ne reste souvent plus que les week-ends où il faut parfois renoncer en raison de mauvaises conditions météo. Bref, pour ne pas laisser le vélo suspendu à son crochet la moitié de l’année, je ne vois pas d’autres solutions que d’investir (et d’utiliser…) dans un HT.

En ce qui me concerne, le HT représente près de deux-tiers de mon volume d'entraînement hebdomadaire. Certains prétendent qu’une heure de home trainer équivaudrait à deux heures sur route. Le ratio est sans doute exagéré mais il est vrai que l’intensité est supérieure et la prise quasi constante, un peu comme lorsque l’on grimpe un col. Sur route, les descentes ou le fait de pouvoir rouler en groupe permettent de souffler par moments. Tandis que l'intensité d'une bonne sortie sur route se situe généralement autour de 70% (de FTP), il n'est pas rare de dépasser les 80% sur HT. Une raison qui me pousse à l’utiliser davantage depuis plusieurs mois au détriment de mes sorties plaisir en Vallée de Chevreuse pour préparer la saison des cyclosportives.

Et vous, quelle place occupe cet engin de torture dans votre pratique ?

2 commentaires

Arthur - Mercredi 13 Septembre 2017 à 14:25

Bonjour,
Pour commencer un grand merci pour ce blog, il est clair, précis et se lit tout seul. Il donne également plein d’idée de cyclos (LBL pour ma part) et c’est très impressionnant d’avoir pu suivre ta progression. D’ailleurs c’est surement grâce à ce blog que je vais faire le pas vers el capteur de puissance pour justement pouvoir sauter un cap dans l’entrainement.
Ma question était la suivante. : J’utilise pas mal le HT pour mes séances qualitatives car c’est sur cet engin que j’arrive à faire de vrai exercices de force ou d’intensité contrairement à mes sortie type Chevreuse par exemple. J’utilise un turbo muin donc je peux m’appuyer sur le capteur de puissance du HT (certes complément faux mais constant). Du coup par rapport à ton article de déc 2015, tes séances sur HT sont-elles resté les même ? Et si non qu’as-tu modifié pour les rendre encore plus judicieuse ? Je ne sais pas si je suis clair mais en gros j’essaye de me construire un plan HT pour l’hiver qui me permettre de passer un cap sur les cyclos pour la saison prochaine.
Encore merci pour tous ces articles et j’espère pouvoir en lire d’autres très prochainement :) :)

Aurélien - Jeudi 14 Septembre 2017 à 14:28

@Arthur Mon article date un peu. Depuis, je me suis moi aussi mis au smart trainer :-) C'est beaucoup plus précis/efficace que de s'entraîner avec une ceinture cardio. J'essayerai de rédiger un article prochainement.

D'ici là, je te conseille de réaliser un test FTP pour déterminer ton seuil. Le protocole est assez simple : après un bon échauffement, tu effectues 20' à bloc. Ton FTP correspond à 95% de la puissance moyenne développée sur cet intervalle. Je ne vais pas te le cacher, le test FTP est un mauvais moment à passer... et il faudra y revenir régulièrement, toutes les 6 semaines environ, pour mesurer tes progrès et réajuster l'intensité de tes séances.

Quand tu connaîtras ton FTP, je te conseille de faire une maximum de sweetspot, qui correspond à une puissance comprise entre 88 à 94% de ton FTP, sur des intervalles de 7 à 20 minutes (de 35 à 60 minutes cumulées par séance). Le but est d'habituer ton corps à soutenir de longs efforts, à une intensité qui, tu le verras, reste soutenable et ne génère pas (trop) de fatigue. Le sweetspot est un effort toujours à la limite, tu as l'impression de basculer dans le rouge en permanence, mais garde toujours une marge pour surnager...

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